Lorsque j’ai voulu me reconvertir dans le maraîchage, je n’y connaissais pas grand-chose, j’avais juste envie d’un beau jardin couvert de paille ! 🍅🍄
Ma formation d’agriculteur m’a amené à découvrir le maraîchage sur sol vivant par l’entreprise Ver de terre Production, puis par la suite le livre de Gilles Domenech : Jardiner sur SOL VIVANT. Je me suis beaucoup inspiré de tout ça pour mettre en place mon petit jardin de 2000m². Un jardin sans travail du sol ou presque, et toujours couvert de compost de déchets verts, de paille ou de foin. Je crois que c’était le modèle qui me correspondait le mieux !
Je ne souhaite pas dans cet article faire l’apologie du jardinage SOL VIVANT. L’idée est simplement de vous le présenter d’une manière la plus compréhensible possible en vous montrant ses avantages et ses inconvénients ! À vous ensuite de vous en faire votre propre opinion 😀
Mais le jardinage SOL VIVANT, c’est quoi ?
Le jardinage SOL VIVANT pourrait se définir comme une approche visant à favoriser la vie microbienne et animale du sol pour obtenir un sol fertile et des plantes saines. le Jardinage SOL VIVANT offre le gîte et le couvert à la pédoflore et Pédofaune !
Gilles Domenech énonce ainsi 2 principes fondamentaux.
A- Les 2 principes fondamentaux du jardinage sur sol vivant
1- C’est la plante qui fait le SOL.
En effet, les plantes récupèrent l’énergie du soleil 🌞 pour la transformer en glucose et fabriquer du carbone, de la matière organique, c’est la photosynthèse ! Toutes ces matières organiques nourrissent ensuite le sol.
La photosynthèse est un processus biologique essentiel au cours duquel les plantes, les algues et certaines bactéries convertissent l’énergie lumineuse en énergie chimique, en produisant de la nourriture pour elles-mêmes
2- C’est la vie du sol qui gère la fertilité de celui-ci.
Un sol bien nourri par les plantes et les paillages devient plus fertile et est capable de soutenir des cultures plus vigoureuses.
Le cycle de la matière organique est un processus naturel qui décompose les matières organiques pour les transformer en nutriments essentiels que les plantes peuvent utiliser. Voici une définition simple de chaque étape du cycle
1- La décomposition
Les matières organiques, comme les feuilles mortes, les débris végétaux et les restes alimentaires, se décomposent grâce à l’action de micro-organismes (bactéries et champignons) et de macro-organismes (vers de terre, insectes). Ces décomposeurs transforment les matières organiques en humus et autres éléments nutritifs.
2- La minéralisation
Les bactéries et les champignons convertissent les matières organiques en éléments minéraux comme les nitrates, les phosphates et les sulfates, qui sont des formes assimilables par les plantes. Cela permet de libérer les nutriments essentiels dans le sol.
3- Absorption par les plantes
Les racines des plantes absorbent ces nutriments minéraux du sol pour leur croissance et leur développement. Ces nutriments sont ensuite utilisés pour fabriquer de nouvelles matières organiques dans les plantes, comme les feuilles, les tiges et les fruits.
4- Retour au sol
Lorsque les plantes meurent ou perdent des feuilles et autres débris, ces matières organiques retournent au sol, où elles seront de nouveau décomposées, recommençant ainsi le cycle.
B- Le jardinage sur sol vivant en pratique
1- Réduire le travail du sol
Si vous souhaitez favoriser la vie microbienne du sol, il va falloir en prendre soin et ne pas trop le retourner. Avant toute chose, il est nécessaire toutefois de faire des analyses de sol, d’enfoncer une pelle-bêche pour visualiser sa structure, si le sol est tassé ou pas, et si vous voyez des vers de terre. Vous pourrez ensuite prendre la décision de faire un premier gros travail de sol avant de commencer votre jardin. Vous découvrirez ensuite que votre sol nourri chaque saison va s’améliorer d’année en année et vous vous apercevrez que même le travail de la grelinette ne sera plus utile ! Vous pourrez ainsi laisser tranquille les vers de terre. A la condition de ne plus marcher sur vos espaces de culture bien-sûr.
2- Apport de matières organiques, un sol toujours couvert
De la paille, du compost de déchets verts, des feuilles mortes, du foin, les déchets de nourriture. Toutes les matières organiques seront bénéfiques pour votre sol car, elles vont apporter de la nourriture à toute la pédofaune et un gîte très agréable pour les protéger de la lumière du jour et de la sécheresse. Chaque matière organique doit retourner au sol. Alors S’il vous plait, ne jetez plus vos déchets alimentaires à la poubelle mais plutôt prenez le temps de les remettre au sol pour qu’ils se dégradent et retournent dans le cycle du carbone !
3- produire de la Biomasse
Notre sol a besoin de matières organiques fraiches alors n’hésitez pas à semer les engrais verts comme de l’avoine, du trèfle, de la luzerne et les plantes qui produisent beaucoup de carbone.
Juste avant d’introduire votre culture et avant que les engrais verts ne montent en graines, fauchez les et laissez les sur le sol pour qu’ils se dégradent et apportent de la nourriture à la pédofaune.
4- Aucun produit phytosanitaire même les biopesticides.
Les produits phytosanitaires pour lutter contre les maladies ou ravageurs sont très néfastes pour la vie du sol et si vous souhaitez garder un sol riche en bactéries et en vers de terre notamment, la mise en place de traitement est vivement déconseillé.
Conclusion
Le jardinage sur sol vivant est avant tout une méthode de jardinage, une philosophie de vie.
Toutefois, il s’agit d’une méthode comme une autre que j’ai choisi sans pour autant dénigrer les autres méthodes plus conventionnelles. Je pense qu’il y a des bonnes choses à prendre chez tous les jardiniers.
Cet article est très succinct et ne vous permettra pas de commencer votre jardin sur les 2 principes du jardinage SOL vivant. De nombreuses connaissances n’ont pas été annoncées et il vous faudra vous former davantage
Si vous souhaitez en savoir plus sur le jardinage sol vivant, n’hésitez pas à commander le livre de Gille DOMENECH » Jardiner sur sol vivant » ou de vous former directement en ligne avec l’association « ver de terre production ».
A bientôt pour de prochains articles.
Julien
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